Cafétéria… de prison?

mercredi 21 janvier 2009

J’aime cuisiner. Je fais toujours à manger. Je ne dis pas que je suis bonne, mais j’aime ça. J’étais excitée à l’idée de pouvoir me faire à manger en France. « Je vais apprendre à faire de la bonne bouffe française, avec certains produits beaucoup plus accessibles. » Humm, du fromage, du pain…


1) Je n’ai pas encore mangé ni de pain ni de fromage. Du moins pas au sens où je l’entends.
2) Comme il n’y a absolument rien pour cuisiner ici, je ne peux pas me faire à manger tout court et encore moins me faire de la bouffe française.
3) Comment se nourrir? « Manger à la cafétéria matin, midi et soir »

Bon d’accord. J’va laisser faire le matin, y’a quand même une limite. Ici, tout le monde bouffe à la cafétéria, tout le temps. Le seul avantage, c’est que c’est pas cher. Pour 2,85 €, t’as une entrée, un pain trop sec, un plat principal constitué d’un choix de viande et de choix d’accompagnements et un dessert. Dit comme ça, ça sonne pas si pire. Le problème, c’est que 85% du temps (et je suis généreuse!), C’EST PAS MANGEABLE!

Donc à tous les soirs, après avoir marché 15 minutes sur un giga campus universitaire vide où j’habite, il faut faire la file avec son cabaret en se demandant quelle merde ils vont nous servir. Aujourd’hui, ce qui était le plus intéressant au menu était la boulette de steak haché froide pas cuite au complet. Avec des frites. Et une entrée pas très invitante. La seule chose plaisante est la mousse au chocolat en dessert. Aussi, pas moyen de trouver du beurre pour accompagner le pain sec. Et de la mayo? Ça existe pas en France je pense. Du moins, j’en ai pas encore trouvé. Dans les accompagnements, on nous sert toujours des pâtes pas de sauce. À tous les jours. Hummm, des bonnes pâtes pas de sauce, pas de beurre, pas d’huile, rien.

Donc, une fois assis à table avec un repas super succulent qui ressemble en général à un tas de marde mou, on se dit qu’après on pourra retourner dans nos cellules chambres et rien faire. L’éclairage tamisé industriel vient rehausser l’ambiance, et du coup notre moral en général. (Y’a pas des études qui ont été faites sur l’éclairage et sur son impact sur l’humeur…?) On ne peut s’empêcher de se croire comme dans une cafétéria de prison. Surtout que la cafétéria est bondée de gars qui ont tous l’air de détenus de prison (c’est une université de science/génie). C’est alors à ce moment précis que je me mets à apprécier d’être en France et de pouvoir me faire de la bonne bouffe… ouin dans mes rêves!

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