Toulouse, la ville Rose?

mardi 13 janvier 2009

Après avoir passé 7 heures au lieu de 5 dans le TGV parce qu’il y avait toujours un problème sur les rails, j’arrive enfin à Toulouse. Je sors de la gare et il fait soleil, il fait chaud et ça sent le printemps. La ville a l’air magnifique. Regain intense d’enthousiasme. Je prends un taxi jusqu’à l’université où je dois aller prendre possession de ma chambre (en fait, tous mes déplacements sont en taxi, car je suis trop faible pour trainer mes bagages dans le métro). Université belle, moderne, grouillante d’étudiants, tout le monde est beau. Wow! Je laisse mes bagages à la réception. Tout le monde est gentil, sympathique, etc. Je suis super contente d’être là et je sais que je vais adorer ça! Donc arrivée au bureau de la mobilité internationale, on me dit que pas de problème, j’aurais ma chambre aujourd’hui... et il m’ouvre une grande map de Toulouse, me pointant l’endroit de ma résidence : à l’autre bout de la ville, dans une autre université! C’était pas ça qui était prévu! Et ensuite me dit que je dois passer une semaine là-bas et ensuite redéménager, ici, sur le campus, là où je voulais être, là où vont tous les étudiants étrangers, là où c’est cool et au cœur de la belle ville de Toulouse. Puisque la première session finie cette semaine, c’est normal qu’il n’y ait pas de place. Il faut que j’attende que les 30 étudiants étrangers qui sont déjà là quittent, pour que les 30 nouveaux, dont moi, prenons leur chambre. C’est logique. D’accord. Il me garantit, à 98 % que j’aurais ma chambre la semaine prochaine.


Donc je prends un autre taxi pour me rendre à l’autre bout de la ville. Il fait gris, tout est gris, il fait froid. Personne ne sait où je dois aller exactement. Je marche pendant plus de 30 minutes avec tous mes bagages (à rappeler ici que ça fait une semaine que je n’ai pas mangé). Je vais d’immeubles en immeubles. Je finis par monter 3 étages et me voilà arrivée! Je suis en plein milieu de nulle part en plein milieu gigantesque campus d’une université qui n’est pas la mienne. Je suis désespérée. Il est 18 heures et je me couche.

Aujourd’hui, j’ai marché pendant 20 minutes pour aller à la cafétéria : elle était fermée en plein milieu de l’après-midi! Ici, là où je devrai peut-être devoir habiter pendant 4 mois (parce qu’on m’a dit que je ne pourrai pas redéménager finalement!!!!!!) et bien voyez-vous il n’y a pas de frigidaire, pas de cuisine, non, rien! Nulle part. Même pas un seul rond de poêle pour 500 personnes. Non, il n’y a rien du tout. En plus, la cafétéria ferme à 13 h 30. Et l’épicerie, quelle épicerie? « Il faut aller au centre-ville pour acheter de la nourriture »! Il n’y a pas de dépanneur, de café étudiant, non, rien rien rien.

Là je suis au bord de la crise, je suis désespérée. Je me nourris de barres mars parce que c’est la seule chose qui se trouve ici. Je vais aller au centre-ville pour trouver un café internet pour poster ces messages, acheter de la nourriture – que je ne pourrai pas garder ni faire cuire, bien évidemment – et essayer de me trouver un logement hors de prix qui me coutera 600 $ par mois au lieu de 200 $, car je ne suis pas venue ici pour vivre dans un ghetto presque en dehors de la ville! Toulouse, la ville rose? Eh bien y’a pas beaucoup de rose dans ce coin ci!

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire